Kochi + Munnar

Mon premier bus de nuit s’est révélé tout à fait efficace et sans aucune menace, mon premier meilleur dodo ! Arrivée dans la matinée, petit jus pour gros pipi (pas eu le courage d’affronter les pissotières nocturnes), puis tuck tuck pour Fort Kochi et MotherTree B&B, adresse trouvée sur un blog, coup de bol, chambre libre et accueil royal, un vrai papa poule. Ville toute aussi charmante que Pondichéry mais beaucoup plus touristique, les tucks tucks nous harcèlent à la cambodgienne pour faire le tour d’une heure à 50 roupies (que je finirai par faire et qui sera bien utile pour retourner visiter après) et les garçons (tous jeunes et tous mignons) me branchent sur ma nationalité pour enchaîner avec un selfie puis plus « si affinité », du coup, maintenant je coupe court à toute entame de conversation… Grosse chaleur et moustiques à foison, les fumigations et encens de mon hôte, ainsi que ma raquette de Pondichéry qui les électrocute, ne feront que les repousser pour mieux attaquer, encore des nuits compliquées. Backwaters le samedi, long trajet en mini bus puis slow boat sans moteur dans les lagunes, au cœur des cocotiers, cacaotiers, poivriers, papayers et jacquiers (jackfruit), arrêt dans une ferme où nous assisterons à la confection des cordes de coco (dont sont fait les toits des bateaux), hallucinant comme les fibres se mettent en place toutes seules sous les doigts des femmes, tout simplement magique (identique à la soie m’a-t-on dit). Dimanche, spectacle de théâtre/danse Katakali où on assiste à la séance de maquillage et la mise en place des bougies, fleurs et kolam protecteur (dessin au sol à main levée), aussi longue que les trois panneaux « dansants ». Particulièrement bluffé par la danse des yeux de l’héroïne (jouée par un gros gars assis tout raide sur sa chaise) puis l’enchaînement des expressions faciales dictées par le récitant, avant la spectacle proprement dit. Mon cinquième jour arrivé, aucune envie de prolonger, malgré mes petits déjeuners concoctés par la femme de mon papa poule, envie de fraîcheur, me décide donc sur un coup de tête pour Munnar, la destination la plus froide du Kerala, avec ses champs de thé.

Retrouve au petit matin mes chers Itaï et Orel, qui à défaut de motos se sont acheté un ukulélé, ainsi que Claire, la canadienne, connue aux Backwaters. Cinq heures de bus (de ville, avec multiples arrêts ???) exclusivement occupé par des ristoux, route de montagne bien tortueuse, heureusement que mon estomac est bien accroché, d’autant que je suis dos au mouvement, Itaï n’en mène pas large malgré la magnifique verdure, les champs de thé et les divers eucalyptus. Arrivée en début d’après-midi dans une station hyper touristique et bien vilaine, rien ne m’attire et tout est hors de prix. Finirai dans la « vieille » ville, dans un hôtel avec vue et eau chaude (parce que je la réclame sans ménagement, j’ai pris trois nuits et je les fais miroiter d’en prendre trois de plus). Fraîcheur incontestable et les rares moustiques sont parfaitement éradiqués avec mon arme de poing. Le festival que j’avais fuit à Kochi, se retrouve en bas de mon hôtel, nickel pour manger mon poulet grillé le premier soir. Balade à pied le lendemain dans les champs de thé où je croiserai mon duo israélite à moto (louée pour la journée), ils veulent m’enrôler dans leur prochaine destination afin de partager le taxi, pas possible, j’ai réservé sur Booking.com un bungalow eco (logique, pas nomique), tant qu’à payer cher autant y aller tout à fond. Sublime endroit en effet où je dormirai enfin tout mon saoul. Toujours trouvé les (rares) hôtels de luxe que j’ai fréquenté stupides et tout sauf luxueux (dans la pratique), on est cent fois mieux servi dans les guesthouses. Avis confirmé avec une douche de 5 litres d’eau chaude (1mn ?) où l’on doit réceptionner l’eau dans un sceau afin de pouvoir se rincer, alors que la salle de bain doit faire 15 mc et est toute de marbre carrelée, heureusement que le ridicule ne tue pas. Les repas sont à heure fixe, petit déjeuner beaucoup trop tôt et dîner beaucoup trop tard pour moi, d’autant que ce sont des buffets, tout ce que je déteste. Irai donc me goinfrer des pâtisseries du village, 3 salons de thé, aucun vrai resto ? Ferai les trois en trois jours sous les yeux ébahis puis ravis de la gente toute masculine occupée à mater la télé. Retour Kochi aujourd’hui en taxi et vol de nuit pour Goa, tous les trains étaient pris. Yallah ! Coco c’est moi !

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