Vais rester deux jours de plus à Hoa Lu (Tam Coc) afin de pouvoir faire un mini treck le mardi, en espérant me joindre à un groupe ou trouver une autre personne seule, c’est ainsi que je discute avec une jeune française qui repart le soir même mais qui m’apprend qu’elle a reçu sa prolongation de passeport pour 15j en une semaine ! J’appelle aussitôt ma bookeuse qui me confirme que je recevrai mon passeport mercredi, nickel, les grands esprits se rencontres. N’ayant trouvé personne et aucun groupe ne s’étant présenté, je décide de payer double, je tiens vraiment à marcher dans la nature-accompagnée-, une autre jeune française y allait seule en motobicke, si j’aime me perdre en ville, en pleine réserve naturelle, pas trop, veux juste respirer, kiffer et me laisser guider par celui qui sait. Me ferai donc une plantation d’ananas pour commencer, si fiers de montrer qu’ils utilisent des produits chimiques tellement plus productifs (!) Le guide n’est pas dupe, marié à une australienne, il est d’accord avec moi et a bien conscience que c’est un procédé qui marche à court terme et sûrement pas à long terme… Puis parc national et visite d’un asile pour les singes qui ont été traqués par les chasseurs, verrai les différentes sortes de gibbons endémiques; puis les tortues, elles aussi traquées (afin d’acquérir longévité). Treck de 8 km avec arrêt à l’arbre multi centenaire en train de crever, trop visité par les vietnamiens qui sont venus y puiser énergie et beauté ? Heureusement quelques autres magnifiques arbres sont là et surtout des lianes hallucinantes qui partent du sol et s’élèvent vers la lumière en zigzagant à travers la végétation. Bonne suée, alors qu’il fait froid, suis arrivée à Hoa Lu avec 30 degrés, on est plus qu’à 19, parcours avec pas mal de marches (bien hautes, comme dans tous les temples) pour monter et descendre. Ne croiserai que deux couples de touristes, quel panard. Pause déjeuner avec ma salade de papaye adorée puis traversée du parc en voiture une bonne heure pour un petit tour de barque dans une autre zone préservée pour la faune (oiseaux, poissons, singes) et la flore (algues), coin où l’équipe du tournage du dernier King Kong est venu filmer. Ce qu’on m’a déjà dit à la baie d’Halong et pendant le tour de barque (conduites la plupart par des femmes, avec les pied, tellement plus pratique pour téléphoner !) de Tam Coc… Nous verrons un gibbon à culotte blanche au loin, puis retour à mon hôtel bien fatiguée.
Le train pour Hanoï a deux heures de retard le lendemain suite aux inondations dans le sud, timing parfait car mon passeport arrive en même temps que moi et sans visa ! C’est en fait qu’il a été refusé une première fois, elle l’a donc retourné (sans rien me dire, merci merci) deuxième refus, moi qui pensais enquiller avec mon fameux train de nuit pour Hoi An, je dois bouger dans les deux jours, ils m’ont accordé 15j gratuits du coup. Voulais absolument Hoi An car ville aussi belle que Luang Prabang paraît-il et surtout plage pour farniente. Vu la pluie c’était de toute façon moyen, mon périple s’accélère donc d’un coup : Cambodge, Phnom Penh en avion et la liasse de dollars qui m’a été rendue (265$ en billets de 10-5 et 1) sera idéale puisque là bas tout se paie en dollars. M’installe rue 258 dans un vrai bouge mais qui a une petite lumière idéale pour bouquiner et terminer ma saga canadienne, Les marionnettes du destin. Retrouve mes 30 degrés, les cambodgiens ne sont pas masqués comme les vietnamiens (65% de la population), les laotiens (50%) ou les thaïlandais (35%). Ils sont bien plus foncés et bien plus entreprenant pour accaparer le chaland. Week-end cool, partagerai mes deux soirées avec une jeune française qui voyage seule pour la première fois. Objectif le lundi l’ambassade d’Inde pour me renseigner pour le visa ! Il me faut mon billet d’avion et je constate qu’on l’obtient en 3j ouvrés, rassurée, je le ferai à Bangkok, après Koh Kood. Pas le courage de me taper les temples d’Ankor, tout comme au Mali où j’avais fait l’impasse sur les Dogons, la foule des ristoux et les circuits balisés me faisant trop flipper. Envie de mer et de repos, ça y est l’appel de l’Inde se fait sentir, resto indien délicieux dans ma rue et vaches toutes blanches et bien maigres un peu partout. Direction donc Sihanoukville, m’attendais à une marina riche, c’est en fait plutôt pauvre avec de jolis bungalows d’un côté et une enfilade de resto sur la plage de l’autre. Je retrouve la prostitution et les couples mixtes homme blanc-cambodgienne, deux casinos, des mendiants et quelques blancs errants. Ne resterai que deux nuits, dans un bon hotel avec clim, commençais à avoir une allergie à l’humidité. Gros bus pour Koh Kong le jeudi, sublime route à travers la réserve naturelle qui n’en finit plus, d’autant que le chauffeur est particulièrement lent (c’est bien la première fois), passage de la frontière en plein cagnard, une jeune anglaise anorexique aura la bonne idée de tomber dans les pommes, ce qui fera accélérer la file miraculeusement, retour donc en Thaïlande exactement deux mois après mon arrivée ! On enchaine avec un mini van pour Trat et son ferry pour Koh Kood Island.
Arrivée hier dans cette sublime île aux insectes aux cris les plus stridents jamais entendu.