Slow boat tranquille et pas du tout de luxe, n’ai pas eu confiance en mon premier vendeur… Bateau hyper confortable rempli dé ristoux, suis à côté d’un argentin qui vit comme moi sur l’argent de la vente de son appartement. Magnifique décor de jungle sous les cris d’une bande de ricains qui jouent aux cartes. Arrêt pour la nuit dans un village de guest houses, je partage une chambre avec Debbie, une australienne de 70 ans qui était ma voisine de chambrée à Chiang Rai, elle a tout vu et sait tout sur tout, moi qui aime découvrire par moi-même, je me tiens à distance. Grande tablée pour dîner aux sons hallucinants des criquets et grenouilles, puis happy bar avec les petits jeunes que je vais bien vite laisser pour retrouver mon Echanteur (Barjavel, dégoté à Chiang Rai). Bonne nuit de repos, petit déjeuner français avec une baguette en plastique detestable et deux éléphants qui sortent de leur bain sur la rive en face ! On embarque sous la pluie qui va très vite cesser, cette fois je m’assois à côté de deux francaises et on va bien papoter, les ricains se la mettent en veilleuse, bateau beaucoup plus petit que le précédent. Arrivée Luang Prabang juste avant la tombée du jour, je trouve ma chambre dans une impasse avant le Mékong, nickel. Night market et je retrouve une bonne partie de mes compagnons de voyage, mini tour dans la vieille ville absolument sublime. Tout aussi magnifique de jour, site protégé Unesco, pas de publicités ni climatisations, un bonheur ! Encore et toujours des temples, magnifique arbre de vie, des bonzes et pas beaucoup de touristes. Cinq jours parfaits avec une soirée barbecue (degueu) avec Sandrine et un ciné en plein air dans un hôtel chic chic chic, « Chang : Lao jungle life in 1925 », une super production du réalisateur de King Kong kaffi d’animaux et plus particulièrement de chang (éléphants). Visite obligée à une des deux cascades et petite baignade pour terminer.
Dans le bus pour Sam Neua je fais la connaissance de deux jeunes israéliens, ils se rendent à un safari de nuit. Après 10h de conduite sportive dans un mini-bus pour 15 où nous sommes 19, la nuit vient de tomber, je décide de descendre avec eux, hors de question de me retrouver en pleine nuit, toute seule dans une ville que je ne connais pas. Je trouve tout de suite une guest house, laobeer, sardines, bambou et sticky rice. Dodo tôt, bus à 7h le lendemain pour Ban Son Khoua à 1h30 de route, toujours ces lacets montagneux et ces petits villages traversés en trombe, les arrêts pipi sont toujours en pleine route, sur les bas côtés (!) On laisse nos gros sacs, mon sac waterproof- ma veste en goretex et mes shoes de montagne sont enfin les bienvenus. Une heure de pirogue, je suis avec le guide, un capitaine à l’arrière et une vigie à l’avant, nous verrons deux daims, des vaches, un oiseau bleu et un blanc. Arrêt au camp de base, déjeuner avec une sauce tomate pimentée particulièrement réussie puis repos dans nos bungalow respectifs trop mignons. Petit bain dans la rivière en faisant attention au courant (tout comme à Berne avec l’Aare) et aux mini sensues. A seize heures on part en pirogue pour aller camper au feu de bois au bord de la rivière. Une fois la nuit tombée et après avoir mangé, chacun se présente, ils sont tous villageois, fermiers et animistes, ils travaillent en extra pour le safari, certains depuis le début (8 ans), le guide est prof d’anglais pendant la mousson. Mes israéliens ont 23 ans, l’un vient de finir ses trois ans de service militaire et du coup dépense sa solde en voyage, l’autre n’a fait qu’un an de service et est chef cuisinier. A vingt heure nous repartons pour une heure trente de virée en pirogue sans moteur, étrangement les bruits seront bien moins fort que lors de mon stop en slow baot. J’ai ma caméra en night-shot et n’arriverai à catcher que les yeux d’un daim, sinon verrai bien deux chouettes et un gros lézard bien vert. Retour au camp, muerta, j’écouterai encore un peu le concert des criquets puis réveil brutal en pleine nuit par une forte pluie. Le guide nous sort du lit à six heure, balade à pied pour voir un stupa abandonné et un muret qui appartenait à une école. Petit déjeuner royal avec citrouille et sticky rice au haricots rouges cuit dans une feuille de bananier ainsi que deux œufs cuits dur. Retour au village, on signe un rapport sur nos impressions, l’argent (1 300 000 kip/ personne, =130€) est reversé à tout le village. Un mini bus doit passer vers 9h30, y aura t-il de la place ? Il arrive à dix heures, totalement vide (?), juste un gars devant, et aucun arrêt dans les villages pour prendre des sacs ou des personnes, purement incredible. Route de lacets toujours et dans la brume le plus souvent, température bien basse par contre. On arrive à 13h à la station de bus de Sam Neua et on apprend que pour aller à Hanoï il faut passer par Than Hoa, Itaï est furax, je m’en fous, je veux un lit ! Un tuck tuck nous dépose en ville au premier hotel, ils restent là, je préfère trouver autre chose. Je trouverai une guest house bien plus sympa mais sans personne à l’accueil. Le temps de me faire un café à disposition je me rend compte que j’ai oublié ma veste treillis dans le bus, c’est ça de se faire servir, shit shit shit. Je retourne au premier Hotel pour qu’ils appellent le tuck tuck qui m’a laissé sa carte. Ville commerciale sans touristes et sans tuck tuck de tout les côtés. Retour à la station de bus, ils joignent le chauffeur qui est au marché, juste à côté de là où j’étais ! Merci merci merci, plus de vingt ans que cette veste ne me quitte pas. Retour dans ma guest house sans hôte, laisse mon sac et vais manger juste en face dans une gargote puis nouveau café à la guest house et je me décide enfin à tracer, j’en trouve une autre moins jolie mais parfaitement clean juste à côté, avec un couple de mamie et papi tout à fait acceuillant, Mazeltov ! Douche, lessive et au lit direct. Réveil avec le nez bouché, dodo all day pour me soigner, Vietnam demain inchallah.